Le cancer de prostate est un cancer fréquent et potentiellement grave.
Il touche 300 000 hommes en France avec 71 000 nouveaux cas et surtout 8700 décès chaque année (source Institut National du Cancer).
Certains aspects, tel que l’hérédité, ne sont pas maitrisables dans la prévention.
En revanche, l’hygiène de vie influence grandement l’évolution de la maladie et, notamment, peut en devenir un facteur de prévention.
L’hérédité est un facteur de risque évident; ainsi le dépistage est proposé dès 45 ans en cas de 2 antécédents de premier degré (parents proches) par un toucher rectal et un dosage du PSA annuels.
L’origine ethnique représente également un facteur de risque.
La population noire a un risque plus élevé de cancer de prostate que la population blanche.
Les asiatiques sont ceux les plus protégés naturellement, en dehors de leur hygiène de vie, de la survenue de cancer de prostate.
Une étude américaine datant de 1997 a prouvé que les chinois et les japonais qui migraient à San Francisco (USA) avaient significativement plus de cancer de prostate que s’ils étaient restés dans leur pays d’origine. Cette incidence rejoint presque celle de la population noire américaine.
La bonne hygiène de vie, au quotidien, est donc un facteur MAJEUR dans la prévention de la survenue ultérieure de cancer de la prostate.
Avant même de parler des différents aliments à éviter, il faut prendre conscience que la notion de quantité ingérée est primordiale.
En effet, il faut CONSOMMER MIEUX évidemment, mais aussi MOINS.
Il existe une relation directe entre la ration calorique globale et la survenue de cancer : plus on mange, plus le risque de survenue de cancer augmente.
La notion de gravité de la maladie est également évoquée. En effet, plus l’IMC (indice de masse corporelle = notion de surpoids si trop élevé) est élevé, plus le risque d’avoir un cancer de prostate métastatique est grand. Ces données ont été recueillies grâce à une étude de MALCANIS aux USA sur 55 000 hommes en 2006.
Il faut également prendre en compte la façon de cuire les aliments :
Les cuissons à haute température sont à proscrire et surtout les fritures. Les fortes températures dénaturent les protéines et les aliments, et transforment les huiles de cuisson en dérivés hautement toxiques pour l’organisme.
Il faut donc privilégier une cuisson longue et lente à basse température.
La cuisson à la vapeur est excellente. Elle permet d’éviter l’adjonction de graisse et offre des qualités gustatives surprenantes.
L’excès de protéines animales est délétère pour l’organisme. Il faut néanmoins un apport avec une consommation minimale de viande rouge ou blanche. Il faut essayer d’agir en consommant des viandes de qualité avec une origine connue et fiable.
Il y a en effet une différence entre la viande d’origine française et la viande américaine. 100 Grammes de filet de bœuf français contient 150 calories versus 300 calories aux USA.
La façon de cuire la viande est primordiale. Il ne faut pas stigmatiser la cuisson barbecue mais ces fortes températures et surtout la formation de charbon cancérigène sont hautement toxiques pour l’organisme.
Il faut préférer une cuisson lente, à basse température, à l’instar du mijoté.
L’autre alternative très séduisante est la cuisson à la vapeur. Elle permet non seulement de conserver le caractère onctueux mais surtout évite les effets de la cuisson à haute température avec l’adjonction de graisse.
Les huiles végétales hydrogénées (riche en acide gras trans) sont à proscrire et notamment l’huile de palme. Il faut préférer l’huile d’olive, de noix et de graine de lin.
La conservation de l’huile, quelque soit son origine doit avoir lieu à l’abri de la lumière (dégradation en dérivés toxiques en contact avec la lumière) et la conservation doit être courte (achat de petites bouteilles).
La provenance des produits est primordiale et la première notion est la consommation de fruits et légumes de saison.
L’origine BIO nous protège de manière relative contre l’adjonction de pesticides dangereux pour l’organisme.
Des aliments courants comportent des micronutriments tendant à protéger le corps humain de la survenue d’un cancer:
• La tomate contient dans sa peau du lycopène. Il s’agit d’un anti-oxydant puissant. Il est encore plus abondant quand la peau est cuite et associée avec des lipides. Donc mangez la sauce tomate ou du jus de tomate.
• Le jus de grenade : 2 verres par jour (250ml).
• Le thé vert : 2 à 3 tasses par jour.
• Le soja : lait de soja, tofu, yaourts de soja...
• Le Curcuma : épice présente dans des sauces telles que le curry, le ras-el-hanout et le columbo mais que l’on peut acheter également en poudre. A associer si possible avec le poivre qui augmente son action.
• L’allium contenu dans l’ail, l’oignon mais aussi la ciboulette, les poireaux. Il est conseillé d’utiliser si possible de l’ail frais, conservé au frais mais pas dans un réfrigirateur, dans un placard à l’abri de la lumière et de l’humidité pour augmenter son efficacité.
• Le chou et les brocolis.
• le chocolat noir plus de 70% de cacao.
• le vin rouge avec modération : 1 à 2 verres de 12 cl par jour.
• les poissons gras tels que le saumon, le maquereau, les anchois tout en évitant les poissons prédateurs tels que l’espadon pour des raisons de polluants. Attention à la provenance des poissons+++
• les petits fruits tels que la framboise, la fraise mais également la noix, très présente dans notre région.
On conseille la pratique sportive régulière.
En fonction des possibilités, il serait bon de faire trois fois 40 minutes de marche rapide par semaine. Si les articulations ne le permettent pas le vélo ou la natation sont d’excellents choix.